17 nov. 2008

Longue marche vers la résidence permanente australienne

Souvent, je reçois des mails de personnes me demandant comment nous avons fait pour obtenir notre statut de résidents permanents et cela fait déjà un bon moment que je voulais consacrer un post spécial au sujet. Alors, voici notre histoire... Je ne vais donc parler que du visa de résident permanent de type Skilled Visa (classe 175), puisque c'est celui-la qui nous interessait et je ferai un post ultérieur qui concernera les autres types de visas. Avant toute chose, il faut savoir que c'est un vrai parcours du combattant. Il faut s'armer de beaucoup de patience et d'énergie, la marche est longue, mais le jeu en vaut largement la chandelle, croyez-moi. Certains ont recours à un agent, moyennant une somme non négligeable, qui va les aider à monter le dossier. Nous avons des amis qui ont choisi cette option et sont ravis de la précieuse et inestimable aide de leur agent d'immigration. D'ailleurs, ils ont reçu leurs visas et nous espérons très bientôt les voir débarquer avec leurs enfants!! Allez Pivoine et sa troupe, on met le champagne au frigo!!! Nous faisons partie de la catégorie de ceux qui ont monté eux-même leur dossier. Nous avions donc déjà vécu en Australie presque 4 ans entre 2001 et 2004 avec un "sponsorship visa", puis sommes repartis en France en 2004. Pas évident le retour en France et, après quelques années, nous avons finalement décidé de faire notre demande pour être résidents permanents en Australie nous disant que c'était toujours bien d'avoir plusieures cordes à notre arc, d'autant plus que l'Australie est vraiment un pays fabuleux. On s'était également dit: "qui vivra, verra, laissons faire le destin". Puis la longue aventure, car il s'agit bien d'une aventure, commença. L'obtention du visa permanent se fait en deux phases principales. La première consiste à faire le "skill assessment" et la seconde est la demande de visa à proprement parler. SKILL ASSESSMENT, qu'est-ce que c'est? C'est la reconnaissance des acquis. Dans cette étape il convient de faire traduire tous les diplômes, accompagnés de la liste et du descriptif de chaque UV ou matière étudiée, ainsi que les références de tous les employeurs, puis envoyer le tout à un traducteur accrédité NAATI(National Accreditation Authority for Translators and Interpreters): Lien vers le site de la NAATI Il devra traduire en anglais et tamponner chaque document afin de prouver qu'il s'agit bien d'une traduction officielle. Les prix varient beaucoup d'un traducteur à l'autre, il faut chercher, fouiller afin d'obtenir le meilleur tarif. Ensuite, une fois les traductions prêtes, il faut les envoyer pour le "skill assessment". Christophe étant dans le domaine de l'informatique, c'est l'ACS qui s'est occupé de la vérification, validation et reconnaissance de ses acquis et compétences. Ils vérifient et contrôlent tout donc, mieux vaut être parfaitement honnête. Chaque corps de métier dépend d'un organisme particulier. Il faut donc vérifier duquel dépend le votre en cliquant sur le lien que je vous colle ci-dessous Lien vers la liste des organismes d'accréditations pour le skill assessment Cette étape prend environ 2 mois. Durant cette étape, il est judicieux d'effectuer le test d'anglais: l'IELTS (International English Language Testing System ou Système d'évaluation en langue anglaise internationale). C'est le seul à être reconnu et validé pour une immigration au pays des kangourous. Nous sommes montés le passer à Paris, mais il y a d'autres centres de test à Bordeaux, Lille, Lyon et Nantes. Ci-dessous, le site officiel de l'IELTS en France Lien vers le site de l'IELTS France L'IELTS comporte 4 épreuves principales, et il faut avoir une très bonne note dans chaque épreuve et sous-épreuve. Pari réussi puisque 15 jours plus tard nous obtenions nos résultats et étions reçus. Une fois que vous recevez votre "skill assessment", vous pouvez passer à la seconde étape, à savoir la demande de visa à proprement parler. LA DEMANDE DE VISA Le compte rendu du skill assessment va permettre de savoir dans quelle catégorie de métier on se trouve, et quelle est la durée de l'expérience prise en compte. Cela est très important car le visa est basé sur le métier et l'expérience (C'est pour cela qu'il s'appelle Skilled Visa...) Avant d'envoyer le dossier, il faut s'assurer que l'on a bien les "basic requirements". Il y a en effet des critères obligatoires à remplir, sinon inutile d'envoyer le joli dossier avec les 2000 dollars de frais... Ces critères sont par exemple l'âge, il faut avoir en dessous de 45 ans. Un autre critère est le métier. Il faut vérifier que le métier qu'on exerce fait partie de la célèbre liste SOL (Skilled Occupations List), également disponible sur le site de l'immigration ou en cliquant sur le lien que je vous colle ci-dessous: Lien vers la SOL Une fois les critères obligatoires bien remplis, ce n'est pas tout !! Il faut avoir le bon nombre de points. Eh oui, le gouvernement australien a mis en place un système de points afin d'évaluer votre aptitude à être un bon immigrant!!! Donc, il nous a fallut comptabiliser nos points. Il faut, actuellement, mais cela change régulièrement, un minimum de 120 points. Concernant le métier, il y a aussi la liste des métiers très en demande: la MODL (Migration Occupations in Demand List) Lien vers la MODL Si votre métier est sur la MODL et que vous avez suffisamment d'années d'expérience (et que vous arrivez à le prouver), c'est Bingo !! En effet, cela peut rapporter jusqu'à 60 points, ce qui est énorme. Pour vérifier si on est éligible et obtenir toutes les infos relatives à une immigration en Australie, le mieux est de se rendre directement sur le site officiel du département d'immigration australien. Lien vers le site de l'Immigration Australienne Il est aussi demandé des documents officiels comme l'extrait de mariage, acte de naissance, etc... tout ça traduit par des traducteurs certifiés NAATI. Vous envoyez tout cela à Adelaïde (la ville, pas la bonne femme!!!), qui collecte tous les dossiers pour ce type de visa. Et la longue attente commence... on attend... on attend... on attend... on commence à douter... on se pose des questions... on doute... on vérifie sa boîte aux lettres... on doute... on vérifie ses e-mails... on doute... on retourne à la boîte aux lettres... on doute... on vérifie si sa messagerie fonctionne bien, ça serait bête de perdre un visa pour un problème technique quand même... puis on doute... on regarde si immigrer au Canada ne serait pas plus facile... on doute... mais bon, le Canada, c'est pas l'Australie, y'a pas de cocotiers à Ottawa... on doute... et puis... et puis : l'immigration nous répond !!!! On nous demande d'effectuer les examens médicaux et d'envoyer les extraits de casier judiciaire (attention, z'avez plutôt intérêt à montrer pate nickelle et puis la aussi faut faire traduire, s'il vous plait!). Là, ça commence à sentir bon. Ca prouve que votre dossier est sorti de la pile, qu'il n'a pas été perdu ou bien mangé par un possum caché dans les locaux de l'immigration. Une fois que les pièces demandées sont renvoyées à son Case Officier (c'est le nom du possum qui s'occupe du dossier), il faut attendre 2 mois environ pour obtenir le fameux e-mail: Visa Granted !!! Donc, si on résume, 2 mois pour le skill assessment, puis environ 8 mois entre le moment où on envoie le dossier de demande de visa et où on a une réponse de l'immigration demandant les examens médicaux, et encore 2 mois d'attente, cela fait un total de 12 mois minimum. Il est rare de faire plus court. Niveau budget, il faut compter environ 3000 euros tout compris pour une famille de 4. Notez que le visa 175 peut se faire à présent sur Internet. Lorsque nous avions fait le notre, c'était avant la réforme sur ce visa. Il s'agissait du visa 136, et tout se faisait sur papier. Donc, avec le nouveau visa 175, les démarches sont un peu différentes, mais il n'empêche que les documents à fournir sont les mêmes. Enfin, n'oubliez pas qu'un projet d'immigration en Australie met du temps à se préparer, il ne faut pas partir sur un coup de tête. Avoir le visa est une chose, tout quitter pour recommencer ailleurs est une autre chose qu'il ne faut pas prendre à la légère. Mais l'Australie saura récompenser ceux qui ont franchi le pas, car c'est un pays d'avenir et qui présente des opportunités immenses. Bon courage à tous les futurs aventuriers et des millions de bisous à mon doudou sans lequel cet article n'aurait jamais été aussi complet. Merci mon Cricri d'amour pour ton aide et ta collaboration si précieuses.

3 commentaires:

Odyl a dit…

Ben dis donc c'est aussi fastidieux que l'adoption!!! Quelle tenacite, mais bravo!! Vous y etes arrives!! Et quel bonheur de vous voir heureux!!! Mille bisous

Unknown a dit…

Tu as raison, mais quand on veut vraiment quelque chose et que l'on met toutes les chances de son côté, on fini par réaliser ses rêves.
Bisous Odyl et à très, très bientôt chez les kangourous, on vous attend avec grande impatience.

Anonyme a dit…

j'ai trouvé in traducteur acrédité NAATI à Paris qui traduit dans les 2 sens , et fraichement débarqué d'Australie ( faut en profité durant ces 3 années à venir, car ensuite l'acréditation n'est plus valable) Monsieur serge Vidal :
serge.vidal@think-parallel.com