30 oct. 2008

Mon histoire d'amour avec l'Australie

Je ne pense pas que mon vocabulaire soit assez riche et etoffé en qualificatifs pour vous restituer tous les sentiments au travers desquels je suis passée depuis ces dernières années!!!!!!!!!!!!!!!!! Comment décrire en de simples mots de telles émotions, si intenses et si complexes? Ces quelques mots ci-dessus pour amorcer mon sujet sur mon histoire d'amour avec l'Australie. Une histoire d'amour comme celle-la est si compliquée et si longue à raconter et c'est presque dommage de la réduire à quelques lignes, mais je vais tout de même essayer. "Pourquoi l'Australie?" "Comment en êtes-vous arrivés à échouer sur cette terre si lointaine?" Telles sont les 2 questions auxquelles nous avons eu le plus souvent à répondre (entre autres!). En fait, la réponse, ou plutôt devrais-je dire les réponses sont, à la fois d'une simplicité déconcertante et d'une complexité déroutante. Il y n'a en effet, pas qu'une seule et unique raison, mais plutôt plusieures, car on ne s'exile pas de l'autre côté de la terre aussi simplement et naïvement que cela. Je vais vous parler de mes raisons à moi, celles qui sont ancrées au plus profond de mon coeur et de ma tête, pas de celles de Christophe, car chacun de nous a son avis et ses motivations qui lui sont personnels. Je suis venue en Australie (plus précisément à Sydney) pour la toute première fois entre novembre 1998 et février 1999, oups, ça me rajeunit pas tout ça!!! En effet, Cricri avait été envoyé pour 3 mois afin de travailler sur un projet pour le compte de Compaq, pour qui il bossait déjà depuis quelques années. J'avais fini mon contrat, j'avais touché ma paye, pas de projet de boulot immédiat, à l'époque sans enfant et l'hiver qui sonnait à la porte, aucune hésitation, je sautais dans l'avion rejoindre mon homme de l'autre côté de la terre. Ce furent 3 mois fantastiquement mémorables. Mon histoire d'amour avec l'Australie commença donc il y a 10 ans. A notre retour en France, nous guettions l'ombre d'une éventuelle opportunité de revenir vers ce pays qui nous avait tant plu. Courant 2000, notre rêve a commencé a prendre forme, lorsque Compaq proposa à Cricri de revenir travailler en Australie avec un "sponsorship visa" (je détaillerais dans un post ultérieur les différentes catégories de visas) et donc, de nous installer à Sydney sur du plus long terme (4 ans renouvelables). A l'époque, j'étais enceinte de Sarah. Après avoir donné vie à notre premier soleil et nous être mariés (au bout de 10 ans de vie commune, il nous fallait l'approche de ce départ pour nous décider à concrétiser notre union!!!!), on débarqua au pays des kangourous en février 2001 ou nous vécumes heureux et eûmes beaucoup d'enfants!!!! Bzzzt, ben quoi, c'est pas comme ça qu'ils disent dans les livres d'enfants?!!! Ce furent des années de p'tits et de grands bonheurs quotidiens. Mon amour pour ce pays ne faisait que s'épanouir. Puis, en 2004 (il n'y a pas que dans les contes que ça arrive!!!), on nous annonça que Sarah ne serait pas fille unique. Le climat ambiant au boulot de Christophe se détériorait considérablement jour après jour et il avait de plus en plus de mal à trouver plaisir dans son travail. On pensait avoir fait le tour de la question et que le temps était venu pour nous de rentrer en France. En juillet 2004, nous pliames donc bagages pour un retour sur le sol de cette bonne vieille France. Je ne m'étalerais pas sur les détails de notre réacclimatation, mais cela fut dur, très dur. La bonne France, oui, mais la vieille France aussi, hélas!!!! C'est dur de quitter un pays comme l'Australie, pays de liberté et de grands espaces, pour la France, si sectaire, si matérialiste, si retardée sur de nombreux points, mais en avance sur d'autres.... [STOP! Je ne suis pas ici pour porter un jugement cynique et mauvais sur le pays qui m'a vu naître et que j'aime au fond de moi, mais dont, pour l'instant j'ai besoin de me séparer physiquement, vicéralement et émotionnellement, afin de (je l'éspère sincèrement) mieux l'apprécier lorsque le temps sera venu pour moi d'y retourner. J'y ai d'ailleurs laissé tant de gens que j'aime profondément, mais dont j'ai emporté avec moi, au fond de mon coeur, tout l'amour et toute la chaleur (vous me manquez chaque jour et je vous aime infiniment)]. La parenthèse est close, je reprend donc là ou j'avais déraillé, c'est-à-dire "mais en avance sur d'autres"!!! Revenons donc à nos moutons, retour en juillet 2004 sur la Côte d'Azur, nom qui fait phantasmer beaucoup de monde, mais que j'ai tendance à rebaptiser la Côte d'Usure. Je zapperais sur les détails personnels et familiaux qui se sont produits cette année-là, j'ai tout de même eu le grand bonheur de pouvoir encore profiter de mon Grand-Père avant qu'il s'en aille sur une autre étoile, de mettre au monde une seconde adorable et fantastique petite coquine, de me rapprocher de ceux qui me sont le plus chers, à savoir ma famille, de partager de mémorables moments avec mes potes, de voir grandir et s'épanouir mes deux soleils.... Les semaines passent, laissant place aux mois, puis aux années et je ressens toujours au plus profond de mon âme cette envie irrésistible et indomptable de repartir vers l'Australie. Je fais tout pour essayer de relativiser, j'essaye de me persuader que ça n'est que passager, que ça passera, que je m'habituerais à nouveau, mais le temps passe et c'est toujours là. On décide donc de revenir passer quelques temps dans ce pays qu'on considère comme notre eldorado et entre novembre 2006 et février 2007, nous voici de retour. Nous passons 3 mois et demi entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande afin de faire le point sur nos réelles motivations. A mon retour, ma décision est prise et c'est un choix de raison et non de coeur: nous n'immigrerons pas en Oz. Vas savoir ce qui s'est passé dans nos têtes (il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis!), toujours est-il qu'en mai 2007, nous envoyons notre demande de visa pour devenir résidents permanents australiens. Là aussi les raisons de nos motivations sont multiples, mais la principale, peut-être, est celle de se dire qu'on ne risque rien, si on ne l'obtient pas, c'est le destin, si on l'obtient, ça nous laisse un échappatoir au cas ou la vie française nous pomperait trop l'air!!! C'est comme une porte de secours, une soupape de sécurité, un ballon d'oxygène. Nous ne parlons à personne de nos projets, car on se rend bien compte que nul ne comprendrait ce qu'on a dans la tête (c'est d'ailleurs toujours le cas!!!!!!!) Puis s'ensuit le parcours du combattant, car il s'agit bel et bien d'une véritable épreuve de force , mais psychologique et mentale. Des jours, des semaines, des mois dans l'attente d'une quelconque réponse de l'immigration et on reste dans le brouillard le plus opaque qu'on puisse imaginer sans avoir la moindre idée de quoique ce soit. Notre dossier est-il bien arrivé? Est-il traîté et étudié? Manquent-ils des documents? Avons-nous tout bien rempli comme il faut sans oublier une seule et infime petite ligne ridicule? En tout, on devra attendre 10 mois avant d'avoir des nouvelles!!! C'est en février 2008 que la réponse est tombée, visa accepté, nous serons résidents permanents australiens à l'instant ou nous aurons fait tamponner nos passeports en touchant le sol du pays des kangourous, des koalas et de la vegemite!!!!!!! Ce qui eu lieu le 9 août de cette année, aux alentours de 7h du mat', date et heure auxquelles notre nouvelle vie en Oz débuta. Voila, je pense avoir été déjà assez intarrissable et mortellemnt longue sur le sujet, la suite sera pour une prochaine fois!!!!!!!!!!!!!!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je te rejoins complètement sur le fait que personne ne comprend,mais pour comprendre il faut y avoir été,et sentir cette immense vague d'émotion à l'intérieur,ce truc qu'on ne peut décidément pas vraiment expliquer!Et puis quand tu reviens ds notre chère France,plus rien n'ai jamais vraiment pareil...le corps ici,la tête la bas!!Bon bon bon...je vais arrêter la,sinon c'est la déprime qui va me gagner!!!A bientôt et merci de nous avoir fait partager ton amour pour ce magnifique pays!Eléonore

la famille kangourou a dit…

Bon, je ne sais si c'est la fatigue de fin de semaine ou autre chose mais à la lecture de ton post un tas de souvenir et d'impressions reviennent et ma vue se brouille avec l'émotion...
Je te/vous comprends 10000 fois et je suis heureux pour vous.
Amitiés.
Marc et sa tribu de filles.

guytos a dit…

Bonjour Tiana
C'est avec plaisir que je te suis pas a pas.
Je trouve formidable ce que tu fais,
ha ! si j'étais plus jeune !!!!!!!
Un petit mot de ta pars me ferai plaisir.
A bientôt bisous a toute la tribut.
Guytounet

Unknown a dit…

Eléonore, tu as tout-à-fait raison. Pour comprendre il faut y avoir été et Marc sait aussi de quoi je parle. Cet amour pour l'Australie ne s'explique pas. Il est présent au fond de nous, c'est tout. L'atmosphère, l'air, la qualité de vie, la simplicité des relations humaines, le rapport à la nature, un peu de tout ça et un peu de plein d'autres choses.
Mon Guytou, je t'embrasse chaleureusement et je ne t'oublie pas même si je suis un peu fainéante pour écrire des mails perso en ce moment. Ma vie est si intense. Je t'embrasse et ferais l'effort de t'écrire, promis.
Bises et merci à vous 3 qui m'êtes si fidèles.